Immersion dans le quotidien d’un estomac en visite en Éthiopie

Immersion dans le quotidien d’un estomac en visite en Éthiopie

La cuisine éthiopienne ne connaît pas une grande renommée internationale. Cette discrétion s’avère bénéfique pour les touristes qui s’y aventurent. Les voyageurs se voient agréablement surpris par les plats qu’on leur présente. La gastronomie de ce pays se distingue surtout par la texture de ses préparations. Y effectuer un séjour culinaire est l’occasion de se familiariser avec des ingrédients uniques.

Les incontournables et inoubliables ingrédients phares utilisés par les Éthiopiens

Chaque pays possède un plat ou un produit qui lui sert de référence. Pour l’Éthiopie, c’est l’injera. Sa forme fait penser à une grande crêpe, mais la ressemblance s’arrête là. Cette galette sert de base ou d’accompagnement aux mets principaux. L’injera se révèle très pratique dans ce pays où les couverts se trouvent rarement sur la table. Elle permet une meilleure prise en main que le riz, et aide à avaler une bonne bouchée.

Elle tient mieux que le pain face à des ragoûts ou des plats en sauce. Elle est assez nourrissante. Vous pouvez être déroutés par sa saveur la première fois. Mais vous ne tarderez pas à vous apercevoir que son acidité compense efficacement la richesse des plats qu’elle accompagne. Il existe une grande variété d’injera qui se différencie par leur couleur et leur goût.

 L’injera se fabrique à partir de farine de teff. Il s’agit d’une céréale très présente en Éthiopie. Elle possède une saveur légèrement acidulé, qui lui vient de sa fermentation. En effet, la pâte se conserve pendant 1 ou 3 jours avant cuisson. À part cette base presque obligatoire, vous trouverez également deux sauces incontournables lors des repas. La première s’appelle le niter kibbeh. Les Éthiopiens ont clarifié puis assaisonné du beurre. Pour ce faire, ils l’ont fait revenir avec de l’oignon, de l’ail, du gingembre et des épices.

Le simple beurre prend beaucoup de goût et s’utilise pour confectionner ou relever des préparations. Les amateurs pourront en préparer pour donner du peps à des plats européens par exemple. Outre le niter kibbeh, vous apprécierez aussi le berbere. Il s’agit d’un mélange d’épices en tous genres. Le secret de son dosage se transmet exclusivement de mère en fille.  

Les plats de viande qu’il faut goûter lors d’une escapade en Éthiopie

Le plat qui se mange le plus souvent avec l’injera est le watt. Il peut être végétarien ou se composer de viande. Celle-ci peut venir du bœuf, de la chèvre, du poulet ou même du poisson. Nous vous recommandons de demander de l’alicha wat, qui se veut moins épicé. La recette traditionnelle appelée kaï wat se révèle souvent trop relevé pour des papilles inexpérimentées.

Néanmoins, l’injera contrebalance efficacement les épices. Celles-ci sont globalement le clou de girofle, le paprika et les oignons. Elle se déguste souvent en période de jeûne pour les locaux. Il suffit de cliquer ici pour en savoir plus concernant leur culture. La version plus douce se constitue principalement de légumes. Cela ne l’empêche pas d’être très riche. On y trouve des carottes, des lentilles, de la purée de haricots, des fèves entre autres choses. Les Éthiopiens agrémentent parfois le plat d’œufs durs.

Les amateurs de tartare ne se trouveront pas dépaysés en Éthiopie. Le kitfo représente le plat de viande crue du pays. Ici, on utilise exclusivement de la viande de veau pour la préparation. Les familles se réservent ce plat pour certaines occasions. Pour sa réalisation, les cuisiniers choisissent des morceaux maigres de la viande. Ces parts sont hachées méticuleusement afin de bien absorber la sauce. Le veau cru marine dans un mélange d’épices et de piment avant d’aller dans la poêle.

Les locaux utilisent du berbere en assaisonnement ou du mitmita. Ce dernier contient encore plus d’épices que le berbere. En effet, ce plat se distingue de la version européenne, car il se sert chaud. Il est juste saisi dans le contenant, mais ne se destine pas à être cuit. Les cuisiniers utilisent du beurre et du romarin pour ce faire, que vous pouvez remplacer par le niter kibbeh.         

Les boissons pour se désaltérer et celles pour passer du bon temps

Pour commencer, boire de l’eau du robinet, reste à éviter dans certaines régions éthiopiennes. Cependant, vous pourrez goûter les jus de fruits sans craindre la dysenterie. Il faut dire qu’ils sont particulièrement savoureux. Les commerçants proposent des purées de fruits de saison. À part cela, le matin, ne ratez le rituel du café sous aucun prétexte. L’Éthiopie est le berceau incontesté du coffea arabica. Ceux qui le préparent prennent soin de griller les graines devant les consommateurs.

Ensuite, il faut l’infuser trois fois dans un récipient spécial. Après seulement, on pourra le servir. Les boissons alcoolisées typiques sont la tela et le tedj. La première s’apparente à de la bière artisanale. Elle est faite avec les céréales présentes sur le pays. Pour trouver des vendeurs, il faut repérer les habitations qui arborent un pieu orné d’un gobelet retourné. La deuxième boisson possède un composant plus noble : le miel. Ce sont les feuilles de gesho fermentées qui produisent l’alcool. Le seul problème, c’est que le miel masque son goût. Il faut donc en consommer avec modération et prudence.  

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