Portant plusieurs casquettes, Stéphane Guillon est un acteur, humoriste et chroniqueur de télévision et de radio. Avant de se lancer dans le one-man-show, le comédien s’est illustré dans des téléfilms durant près de 15 ans. Il fait aussi du cinéma. On le voit jouer dans de petits rôles dans « Comment j’ai tué mon père », « Moi César, 10 ans 1/2, 1,39 m » ou encore « Une vie à t’attendre ». Mais il s’est fait connaître par ses chroniques sur Canal + et France Inter au début des années 2000. En effet, c’est sa fonction de chroniqueur qui a déclenché son succès. Après avoir régalé les téléspectateurs et les auditeurs, Stéphane Guillon est aujourd’hui de retour en spectacle. Il revient avec un one-man-show qu’il a baptisé « Premiers adieux ».
Un bilan sur sa carrière
« Premiers adieux » est le nouveau spectacle de Stéphane Guillon. Ce one-man-show est sous forme de bilan sur son métier d’humoriste. Il s’agit d’adieux en trompe-l’œil se présentant comme un pot de départ ou de faux adieux. Ce spectacle part, en effet, du principe qu’on ne peut plus rien dire. L’humoriste tente de résoudre ce problème en ciblant l’humanitaire, la famille, la religion, la politique, les Gilets jaunes, et même la mort. Il faut dire que le comédien n’a oublié personne, et il prend plaisir à crier ce qu’il ne faut pas dire, et à être ce qu’il ne faut pas être.
Pour Stéphane Guillon, ce spectacle est aussi une opportunité de revisiter ses quatre derniers spectacles, ses 28 années de scène et ses plus grands textes. On retrouve, entre autres, quelques grands classiques comme la Manif pour tous et la plaie des réseaux sociaux ainsi que des thèmes abordés dans « Certifié conforme ». Pour autant, il ne s’agit pas d’un best-off, mais un show avec la propre trame et le rythme de l’humoriste.
Un spectacle pour tout dire
Après 4 spectacles et 28 ans de carrière, Stéphane Guillon se demande s’il n’est pas temps d’arrêter. Aussi, il rajoute lors d’une interview que le monde politique actuel est d’une affligeante pauvreté. Et il accentue le ton en disant qu’on ne peut plus rien dire. Mais « Premiers adieux », c’est aussi une façon pour l’humoriste de multiplier l’histoire et de dire à ses fans que d’autres spectacles vont suivre.
En ce qui concerne le déco, le comédien la joue sobre avec une ambiance entre la fête de fin d’année et le pot de départ d’un collègue. On y trouve des ballons, des guirlandes multicolores et les mots « Premiers adieux » en fond de scène. Et qui dit départ, dit confessions. Ainsi, dans ce spectacle, Stéphane Guillon dit tout sur son enfance, sa vie de famille, mais aussi sur son public. Le tout, raconté avec un ton acide. En effet, toutes les thématiques, qu’elles soient sociales ou personnelles, sont abordées avec un verbe aussi grinçant qu’efficace. Avec un regard tellement juste, le comédien traite les sujets importants de la vie de manière remarquable et avec une grande justesse.